Kigali et le développement inconsommable

Dans le cadre d’une mission de service à Kigali, je viens de constatster ce que les personnes non averties appeleraient « développement »: De belles routes modernisées, propres et éclairées; des grattes ciel; un calme et une « discipline populaire » que je n’avais pas vus il y a trois ans. Et pourtant, seule une petite poignée de la population consomme ce « développement ».

Dans mes promenades à Kigali-même; dans un quartier nommée « Kichukiro », au centre même de Kichukiro, existent encore des maisons en pailles, en boue; des femmes avec enfant au dos, sans soulier, des enfants aux culottes trouées et non lessivées avec un air de ceux qui n’ont pas mangé il y a une semaine; des hommes fatigués et inspirant le dégoût de vivre.

Que privilège-t-on donc à Kigali entre « l’humanité » et « l’apparence environnementale »  ou entre l’homme et la ville.

Faut-il vraiement parler développement du Rwanda (ou de Kigali) quand l’homme inspire encore la misère, la peur et la déshumanisation?

A chacun de se prononcer, si non, c’est un développement qui n’est pas consommé par les « Rwandais naturels » qui constituent une majorité discriminée et victime de l’injustice distributive..

Kitoka Moke

Professeur d’éthique et de théologie

 

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